Midostaurine : efficacité à long terme dans la mastocytose systémique - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
La mastocytose systémique (MS) est une maladie orpheline de traitement difficile. La midostaurine (MID) est un inhibiteur de protéine kinase possédant une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) dans la MS agressive. L’objectif primaire de cette étude est de décrire la réponse thérapeutique à long terme à la MID selon le type de mastocytose, l’objectif secondaire de décrire la tolérance à long terme du traitement par MID.
Matériel et méthodes |
Patients traités par MID à la dose de 100 à 200mg/jour pour une durée de minimum 12 mois, dans le cadre de d’une ATU nominative entre septembre 2014 et juin 2017. La rémission complète (RC) était définie comme la disparition des symptômes d’activation mastocytaire (SaMa), des signes cliniques et la diminution du taux de tryptase sérique<20μg/L, la rémission incomplète (RI) comme l’amélioration de plus de 50 % de toutes ces variables et la réponse mineur (Rm) comme une amélioration entre 10 et 50 % des ces variables. Nous avons recueilli dans les dossiers médicaux standardisés les données démographiques, les types de MS, le phénotype cutané, le génotype médullaire, la sévérité des SaMa évaluée par les patients sur une échelle visuelle analogique, les taux de tryptase sérique (TS), la présence/apparition de fracture osseuse et leurs nombre et les effets indésirables (EI). L’analyse des données était réalisée à l’aide du logiciel Prism.
Résultats |
Nous avons inclus 10 patients avec un âge médian de 64 ans (IQR : 51–73), dont 6 (60 %) femmes et 4 (40 %) hommes. La durée médiane du traitement était de 16 (IQR : 12–24) mois. Il s’agit de 7 (70 %) cas de MS agressive, 1 (10 %) borderline et 2 (20 %) cas de MS indolente. Sept patients présentaient initialement une atteinte cutanée associée dont 2 (29 %) blanchis à la dernière visite (Annexe A) et 4 (57 %) avec une amélioration>50 % (Annexe A). Le taux médian de la TS initial était de 40 (IQR : 25–200)μg/L et à la dernière visite de 16 (IQR : 16–55)μg/L (p=0,04). Tous étaient porteurs de la mutation D816V. Le score médian initial de la sévérité de SaMa était 50 (IQR : 40–80) et à la dernière visite à 0 (IQR : 0–10) (p=0,02). Six (60 %) patients présentaient des fractures pathologiques avec un nombre médian de 2 (IQR : 1–3) et aucun n’a présenté de nouvelle fracture. Il s’agit de 4 (40 %) cas de RC, 4 (40 %) cas de RI et 2 (20 %) de Rm. Tous les patients ont présenté des EIs digestifs, 3 (30 %) des hépatopathies et un (10 %) une photo-toxicité. Une patiente a arrêté le traitement en raison d’EI (hépatopathie).
Discussion |
Nous montrons la RC chez 31 % des patients et la RI chez 46 %. Pour la première fois, nous montrons le blanchiment de la peau dans 33 % des cas, l’absence de nouvelle fracture et la diminution du clone tumoral. La photoprotection semble être nécessaire lors de la mise en place de la MID. Les troubles digestifs sont souvent modérés et les hépatopathies transitoires.
Conclusion |
La midostaurine semble être un traitement efficace dans la MS. Des études multicentriques dans la MS indolente seraient souhaitables.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mastocytose systémique, Midostaurine
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.570. |
Vol 144 - N° 12S
P. S334-S335 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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